Nombreux sont les témoignages. Nous vous livrons ici quelques noms d’artistes qui ont rendu hommage à l’Ermite de Rothéneuf :
Jacques Prévert
Jacques Prévert est un poète, né le 4 février 1900 à Neuilly-sur-Seine, et mort le 11 avril 1977 à Omonville-la-Petite (Manche).
Collage, chromos et fragments de gravures en couleurs, rehaussés en blanc et en jaune sur page de magazine en couleurs avec reprises en jaune et bleu. Liseré jaune et fond noir.
Dimensions : 26,3 x 18,9 cm (collage), 51 x 33 (fond)
Sources : Les Prévert de Prévert — Catalogue de la collection de l’auteur, à la Bibliothèque nationale à Paris, 27 janvier-25 février 1982 / [catalogue par Françoise Woimant et Anne Moeglin-Delcroix], 1982, n° 90
Alexandre Falguière
Alexandre Falguière, né à Toulouse le 7 septembre 1831 et mort à Paris le 19 avril 1900 est un sculpteur et peintre français. En visite à Rothéneuf, ce dernier glissait une carte écrite dans la boîte aux lettres de notre Ermite :
« mon cher confrère » et l’Abbé dit à ce sujet : « bien que nous ne suivions pas la même voie… » Source : Extrait de l’article : « Un sculpteur de falaises » Texte de G. Montignac 1904.
Puis dans le livre d’or de 1906, les signatures cachent des noms célèbres.
Famille de La Paumélière
Les articles suivants signés du nom « de La Paumélière » correspondent à des visites rendues à l’Abbé Fouré à Rothéneuf par des ancêtres de Patrick de La Paumélière, aujourd’hui propriétaire des Forges de Paimpont. N’oublions pas que l’Abbé Fouré est resté 14 années à Paimpont lors de son sacerdoce.
Les recherches présentées ci-dessous ont été réalisées par Sylvie Dubin, récemment accueillie au sein de notre association.
Paul Gérard
Nous vous renvoyons à la notice sur Paul Gérard, développée dans les Livres d’Or de l’Abbé Fouré.
Eugène Herpin
«Nos ancêtres ermites de la Côte d’Émeraude se contentaient de défricher nos landes qui se doraient de belles moissons. Toute leur énergie archi-séculaire s’est concentrée dans le dernier de leur race – l’ermite de Rothéneuf. Lui, en effet, ce sont les rochers qu’il défriche, et sous sa main les rochers se transforment en statues.»
Signé et daté « Rothéneuf 2 août 1906 »
Gaston Sévrette
Gaston Sévrette (Clermont – Oise 1863 – ?) : Professeur au lycée de Chartres. Auteur de livres de pédagogie et d’anthologie de chansons. A également publié sous le pseudonyme collectif Viator avec Émile Maison et Jean Sigaux (1847-1925).
« Perdu dans ton grand rêve ainsi que dans une Ile
Enchantes, fils d’Arvor, en des rythmes pieux,
La terre des anciens, et les noms glorieux
Dont le pays breton fut de tout temps fertile
Puissent longtemps tes vers, que redit le berger,
Sonner entre les murs de granit des chaumières,
Eveiller au foyer les frileuses Grand’Mères
Afin que dans cent ans, un passant étranger
Apprenne, par le chant d’un pasteur, sur la lande,
Combien la France fut jadis vaillante et grande !!…»
Marie de Chateaubriand
Marie Alix Jeanne de Chateaubriand (Saint-Servan 1837-1918) : sœur de Frédéric Henri Marie Geoffroy comte de Chateaubriand (Saint-Servan 1835- ?) ; leur père est Frédéric de Chateaubriand du Plessis (Jersey 1799-Saint-Servan 1849), leur mère est Jeanne Étienne Thérèse Gastaldi (1806-1871). Ce Frédéric est lui-même le fils du fameux Armand Louis de Chateaubriand du Plessis (1768-1848), le cousin germain de François-René, l’auteur des Martyres…
Le texte que Marie de Chateaubriand recopie ici est d’ailleurs extrait de Romance, Souvenir du pays de France, de François-René de Chateaubriand (1768-1848) :
Combien j’ai douce souvenance
Du joli lieu de ma naissance !
Ma sœur, qu’ils étaient beaux les jours
De France !
O mon pays, sois mes amours
Toujours !
Virginie Ancelot
Virginie Ancelot est peut-être une parente de Jacques Arsène François Polycarpe Ancelot (1794-1854). En effet, elle recopie ici (avec quelques erreurs) un extrait des Poésies de cet auteur dramatique et librettiste, directeur du théâtre du Vaudeville et membre de l’Académie française (élu en 1841). Jacques Arsène Ancelot avait épousé Virginie Chardon (née Marguerite Louise Virginie Cardon, née à Dijon en 1792, morte à Paris en 1875) :
« La force a fait son temps, la ruse lui succède,
Au milieu, des filets tendus devant nos pas,
Ouvrez l’œil et l’oreille, et ne vous fachez pas !…
Chaque période, en ce monde a son temps et qu’importe
S’il faut porter un bât, sous quel maître on le porte ?…
En traversant la vie, acceptez ses hazards :
Les lions sont passés !… C’est le tour des Renards.
Le 17 novembre 1906
Comtesse du Faouëdic
Noémie Le Coq de Kerneven, de son nom marital Noémie Dondel du Faouëdic (1834-1915), naît à Ploërmel (Morbihan) le 5 juillet 1834. Elle épouse en 1856 Henri Zacharie Dondel du Faouëdic. Leur fille, Henriette Marie Hermine (née en 1858), se marie en 1879 avec Alvise Louis Léon Durand de Monestrol, marquis d’Espquille. Ils ont une fille, Marie Hermine Henriette Auguste de Monestrol (née en 1882), qui épouse en 1905 Paul Avice de Bellevüe (tous présents dans le Livre d’or). C’est une femme de lettres française. Elle a écrit notamment Voyages loin de ma chambre.
Pierre de Lantivy la cite dans le Livre d’Or : « Amassons des provisions pour l’hiver de la vieillesse, car la jeunesse vit d’espérances et la vieillesse de souvenirs ». La citation est tirée d’À travers la Provence et l’Italie, souvenirs de voyage (1875). Le texte exact est : « Amassons des provisions pour l’hiver, l’hiver de la vieillesse. La jeunesse vit d’espérances, la vieillesse de souvenirs. »
« Hommage au Père Ermite »
La Manche a son azur, ses falaises, sa grève,
Ses rochers tourmentés et ses pitons géants :
Entrevus dans la brume, on croit voir comme en rêve
Des villes d’autrefois, ouvrage de Titans
Quand la mer en fureur s’élève jusqu’aux nues,
Sa force destructive est l’œuvre du hasard :
Sa vague vient, s’en va, laissant les roches nues
Sans qu’une empreinte fixe attire le regard.
Ici l’art à son tour embellit la nature
A ces informes blocs le ciseau d’un sculpteur
Habile à su donner des traits, une figure :
Voilà des chevaliers plus loin un enchanteur
Dragons ailés, serpents, fantastiques chimères,
Des monstres effrayants, des êtres fabuleux
Invoquent du passé, légendes et mystères :
Des héros et des Saints apparaissent aux yeux.
On peut encore voir, amoureux de sa Dame
Le noble Rothéneuf regardant l’horizon
Comme on voit dans du bois Monsieur Vanne(y) et sa femme
Sculptés à l’angle aigu d’une vieille maison
Ces grotesques époux, la cité Vannetaise
Quoiqu’ils ne soient qu’en bois les montre avec fierté.
Mais Rothéneuf pétri du roc de la falaise
Passera d’âge en âge à la postérité !
Chacun vient donc ici, comme en pèlerinage
Trouver u bon Abbé le Sculpteur sans rival
De ces blocs animés, orgueil de ce rivage
Art nouveau s’il en fut, unique, original ! »
Au fur et à mesure de nos recherches, nous compléterons cette page.